Brigitte Bardot
la première antispéciste ?
Icône absolue des années soixante, connue sous la double initiale BB, Brigitte Bardot fut une actrice de renommée mondiale, une chanteuse à succès et une bête de mode avant de mettre fin à sa carrière à l’âge de 39 ans, en 1973, pour mettre sa notoriété au service de la cause animale. En 1962, au sommet de sa gloire d’artiste, BB milite déjà pour l’utilisation de pistolet d’abattage indolore dans les abattoirs, et devient végétarienne. Puis elle accompagne le Capitaine Paul Watson au Canada pour dénoncer la mise à mort des manchons sur la banquise, et fait voter l’interdiction de ses produits dérivés grâce au soutien du sémillant Président français Valérie Giscard d’Estaing. En 1986, elle crée la Fondation Brigitte Bardot à Saint-Tropez, qu’elle finance en mettant aux enchères ses bijoux et sa vie d’avant.
Sa Fondation participera à la création de refuges pour éléphants en Afrique du Sud, pour les ours en Bulgarie, les koalas en Australie, et pour les ânes en France. Sa Fondation compte 60 salariés et plus de 60 000 donateurs issus de vingt pays. Cette anti-fourrure de la première heure se portera partie civile pour les animaux en France, son combat, bec et ongles, pour la défense des chats, chiens, chevaux, bovins et cervidés ne lui vaudra pas que des amis. On lui reproche son exigence, son discours abrupt et sa proximité avec l’extrême droite française ; mais son ami Paul Watson, lui-même proche de Mélenchon, et pour qui l’écologie est apolitique, s’abstiendra de tout commentaire.
Brigitte fera inviter son amie la comédienne Pamela Anderson à s’exprimer sur la cause animale devant les Députés de l’Assemblée Nationale française et le Capitaine Paul Watson. Pamela avait soutenu Brigitte en Amérique du Nord sur le problème de la chasse aux phoques, elle est soutien actif de PETA, opposante à KFC le géant de la malbouffe et de la maltraitance des volailles, et abhorre la corrida comme son amie Brigitte.
Brigitte Bardot apparaît aujourd’hui pour certains comme l’inventeur de l’antispécisme, ou en tous cas celle qui fut la première à populariser ce combat.
Écrit par Gérald Cohen | le 12/09/2019
Extrait de mon nouveau livre DIX MILLIARDS – La déferlante durable