Nos assiettes post Covid-19
Après 14 mois d’auto-confinement lié à la Covid-19 dont nous n’avons pas fini de mesurer l’impact sur notre relation aux autres ni notre santé ; quand est-il des révolutions qui se sont déroulées dans nos verres et assiettes ?
La traçabilité est devenue le maître-mot de nos cuisines que nous avons redécouvertes le 17 mars 2020. Nous nous sommes remis à consommer des produits de saison, provenant de producteurs locaux, bio de préférence.
Dans cette période de grande incertitude économique le monde est devenu frugal et flexitarien : nous avons réduit notre consommation, payé nos ingrédients au meilleur prix et mangé moins de viande, principale productrice de gaz à effet de serre et responsable des souffrances animales, pour lui préférer les végétaux.
Le tofu, les algues remplacent les viandes d’élevages et, déjà, la viande de synthèse apparaît dans les rayons de certains supermarchés.
Les emballages et suremballages plastique disparaissent progressivement au profit des cartons recyclables et de la vente en vrac.
Nous avons découvert que notre santé était notre bien le plus précieux et nous sommes précipités sur des aliments alternatifs, meilleurs pour notre santé et plus nutritifs :
Les laits de soja, d’amande, de noix de coco, d’avoine remplacent le lait d’origine animale et les fromages.
Symbole d’une alimentation saine, les graines anciennes font leur retour : Kerzna, Tamarin, Fonio, Millet, Sorgho.
Ce désormais fameux 17 mars, certains se sont remis à fabriquer leur pain, pendant que les professionnels réutilisent d’anciens ingrédients pour le rendre plus sain.
En cette période d’isolement et de solitude, alors que les aéroports étaient désespérément vides, nous nous sommes ouverts aux cuisines Israélienne, Sud-Américaine, Indienne, Asiatique, Arabe, Péruvienne.
Pour nous rassurer pendant ces 14 mois de désert affectif nous avons redécouvert les plats traditionnels, familiaux et de terroirs : blanquette de veau, pot au feu, Srena, profiteroles…
Signe d’une époque d’enfermement 2.0 qui appelle à plus de solidarité, les grands Chefs, devenus les champions du mieux-vivre, se sont mis à partager leurs secrets sur les réseaux sociaux.
Toujours dans l’objectif de mener une vie plus saine et plus longue, mais sans tomber dans la gloriole-victimaire des Alcooliques Anonymes, nous nous sommes mis à réduire notre consommation d’alcool, à boire des bières et des cocktails sans alcool, des eaux pétillantes mais toujours pas de sodas !
Cette révolution alimentaire ne fait que commencer.
» Gérald Cohen est l’auteur de 10 MILLIARDS | La Déferlante Durable © Éditions 1014
Le 09/11/2022