Oreo dégoutant
Plus rentable à produire que l’huile de soja, de colza ou de tournesol, l’huile de palme est la plus rentable des huiles et la plus consommée au monde (25%).
Elle provient principalement d’Indonésie et de Malaisie qui représentent à elles seules 85% de sa production mondiale. Saturée en acides gras, l’huile de palme est principalement utilisée dans l’industrie alimentaire (80 %) ; elle augmente dangereusement le taux de mauvais cholestérol dans le sang et entraîne des risques cardio-vasculaires.
Son exploitation est de plus extrêmement néfaste pour la faune et la flore locale.
En novembre 2018, une cartographie de Greenpeace International révèle qu’en moins deux ans les fournisseurs du géant de l’alimentation Mondelēz ont détruit près de 25 000 hectares de forêts abritant des orangs-outans, en expulsant par la même occasion les populations extrêmement pauvres. Mondelēz qui est un des plus gros acheteurs mondiaux d’huile de palme s’était pourtant engagé en 2009 à se fournir uniquement en huile de palme durable ; mais continue à se fournir auprès de Wilmar International, le plus gros négociant d’huile de palme au monde, qui s’approvisionne auprès de producteurs responsables de la déforestation, participant ainsi directement à une des plus grosses catastrophes écologiques de ce siècle.
« Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits » explique Kiki Taufik, responsable de la Campagne forestière en Indonésie pour Greenpeace Indonésie.
Écrit par Gérald Cohen | le 30/08/2019
Extrait de mon nouveau livre DIX MILLIARDS – La déferlante durable