RSE le nouvel ADN des marques

Les grandes entreprises privées et leurs bénéfices colossaux doivent prendre le relais des états en investissant dans la gestion de l’impact environnemental, la diversité au sein de leurs équipes, l’adaptation au changement technologique (et notamment à l’automatisation), la formation et la retraite de leurs salariés sous peine de se voir exposées à des campagnes d’activistes. « Leur image publique s’en trouvera dégradée et les rendements reversés aux investisseurs en seront amoindris » tel est l’annonce sans appel faite aux grands entrepreneurs en janvier 2018 par Laurence D. Fink, Président de BlackRock le premier gestionnaire d’actifs de la planète avec 6.000 milliards de dollars en portefeuille, deux fois le PIB de la France.

BlackRock détient des parts dans des mastodontes de l’économie mondiale tels que Walmart, Chevron, Apple, Exxon… et d’une bonne partie du CAC40.

« À court terme, une entreprise qui ne prend pas clairement position sur ces sujets ne pourra atteindre son plein potentiel de développement » avertit Laurence D. Fink en demandant aux entrepreneurs de s’engager clairement sur leur responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).

Le Fonds BlackRock ne soutiendra bientôt plus les entreprises qui ne comprendront pas que l’altruisme est devenu une valeur indispensable à leur développement et plus simplement à leur futur face au climat de « frustration populaire » grandissant, et « l’appréhension face à l’avenir » .

Pour l’éditorialiste financier du New York Times Andrew Ross Sorkin, il pourrait s’agir d’un “moment décisif pour Wall Street, de ceux qui soulèvent des questions liées à la nature intrinsèque du capitalisme”.

Écrit par Gérald Cohen | le 22/08/2019

Extrait de mon nouveau livre DIX MILLIARDS – La déferlante durable